Si vous publiez régulièrement sur LinkedIn, vous ne pouvez pas ne pas en avoir entendu parler : LinkedIn a mis à jour son algorithme et intègre désormais le « Dwell time« .
Dwell time, quésaco ?
Tout le monde en parle mais personne ne sait vraiment ce que c’est. J’ai d’ailleurs écrit récemment un article sur le sujet que je vous invite à lire pour en comprendre les tenants et aboutissants. 😉
On peut résumer le Dwell time en 3 points :
Le temps passé
Le temps passé par un utilisateur sur un post LinkedIn a désormais un poids dans l’algorithme. Autrement dit, si vous restez longtemps à lire ou consulter un post, vous augmentez la portée organique de celui-ci. Comme pour un like ou un commentaire.
« Voir plus »
Il a cliqué sur « Voir plus ». Autrement dit l’utilisateur s’est arrêté sur votre post et a souhaité en savoir plus. Cette action tend à montrer à l’algorithme que votre contenu est pertinent et donc à augmenter sa portée.
Il a « skip » le post
L’utilisateur est resté moins d’un certain temps sur votre post, appelé « Tskip » par les ingénieurs de LinkedIn. Cela signifie que le contenu n’était pas assez intéressant et que l’utilisateur est passé au suivant.
Plus les utilisateurs « skip » votre post, moins l’algorithme lui sera favorable en terme de portée.
Maintenant qu’on en sait plus, voyons comment tirer le maximum de cette mise à jour. 😜
La part belle aux contenus longs
Ca peut pas paraître évident. Si plus un utilisateur passe du temps sur un post plus le post fait de vues, vous avez intérêt à rédiger un post assez long.
Mais attention, long ne signifie pas de gros pavés illisibles. La majorité des utilisateurs sont sur mobile, il est donc essentiel de penser vos contenus « mobile first » et de limiter au maximum les paragraphes de texte. 📱
Ainsi choisissez d’utiliser des emojis (pas trop quand même) pour ajouter de la couleur. Privilégiez des phrases courtes, percutantes et utilisez les retours à la ligne.
On parle du temps passé sur le post : il faut qu’on que l’utilisateur reste jusqu’à la fin !
L’essor de nouveaux formats
Qui dit changement d’algorithme, dit essor de nouveaux formats.
Le top tendance ? La « presentation ».
Un fichier PDF que vous pouvez créer avec un simple Powerpoint qui va capter votre audience sur une durée assez longue.
Une fois de plus : conservez le contenu visuel et épuré. « Less is more » comme on dit. Vous voulez que le lecteur lise votre contenu jusqu’au bout, et pas qu’il parte en courant devant la surcharge d’information !
Ce format est une fois plus intéressant sur mobile. Il va demander à l’utilisateur de « slider » sur le côté, ce qui est assez agréable et intuitif.
La vidéo pourrait bien être une grande gagnante également du dwell time. A condition de capter l’attention ! Mais pour le moment, on assez peu de recul sur le sujet.
Peut-être que les données statistiques de Podawaa parleront bientôt et nous feront sortir des choses invroyables… Restez informés. 😁
L’importance de l’accroche
Vous voulez à la fois faire rester longtemps votre audience sur votre contenu et éviter le « skip » de post ? 🧐
L’accroche devient d’autant plus fondamentale. Ce sont les 200 premiers caractères qui vont définir si notre cerveau s’arrête ou non sur le contenu.
La guerre à la rupture du pattern, à « l’arrêt du scroll » a commencé !
Alors lâchez-vous, testez et itérez. Les accroches humoristiques et décalées sont les gagnantes. Les « putaclic » fonctionne toujours, au détriment peut être de la satisfaction de votre audience…
A vous de voir, mais pour moi il y a une nouvelle discipline qui entre en jeu : arrêter l’utilisateur sur votre contenu.
L’importance du visuel
Tout aussi important vous capter l’attention de votre audience. Le visuel ! Que ce soit une présentation, une vidéo ou juste une image, il faut soigner son visuel.
Quelques basiques :
- La couleur jaune, couleur de l’urgence est la plus efficace,
- Evitez le visuel trop lisse, trop « libre de droit ». Ca ne fonctionne plus très bien.
- Jouez sur l’authenticité : un contenu qui a l’air d’avoir été fait par vous et un non un professionnel rapproche les gens de votre marque personnelle.
- Créez votre charte graphique. Basique mais efficace : votre audience doit vous reconnaître.
Ce qui nous mène au prochain point.
La régularité
Lorsque vous créez régulièrement du contenu de qualité, votre audience va s’arrêter bien plus longtemps et plus souvent sur votre contenu.
Pour voir la nouvelle pépite que vous avez sortie, le nouveau sujet que vous abordez.
En publiant régulièrement, vous fidélisez une audience qui arrêtera son scroll infini pour votre contenu. Quoi de plus beau pour booster l’algorithme de LinkedIn ?
Mais surtout, quoi de plus beau tout court ? Des gens qui suivent votre contenu et s’arrêtent sur vos posts parce que c’est VOUS.
La régularité et la qualité sont des clefs de la création de contenu. Le reste n’est que de l’optimisation : dwell time, pods.… Oubliez donc l’auto promo une fois par mois et apportez de la valeur à votre audience.
L’engagement reste maître du jeu
Désolé ! L’intégration du dwell time dans l’algorithme de priorisation des posts LinkedIn ne vient pas tout révolutionner. Les actions dites « virales » de likes et commentaires de posts, surtout dans le début de la vie du post, restent les plus puissantes.
Une fois de plus, il ne faut pas voir la création de contenu sur LinkedIn comme quelque chose de binaire. C’est bien plus complexe que ça et heureusement.
Un contenu de mauvaise qualité avec plein de faux commentaires n’atteindra jamais les sommets.
Un contenu « optimisé » dwell time sans engagement organique ne décollera pas.
Publier une fois par an le meilleur contenu de LinkedIn ne vous donnera que très peu de visibilité.
Il faut travailler sur tous les fronts ! 👊👊